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Théorie de/sur la Démocratie Liquide
C)  la critique destructive

RÉSUMÉ AUDIO

 

Le logiciel humanisé

Une fois parvenu à l'humanisation du logiciel LFB - c'est à dire ayant trouvé ses coordonnées de rapports biologiques et sociaux ($, R, s, psy) - sa viabilité garantie, il reste à certifier sa fonctionnalité. Certes en effet trouve-t-on rassurant que, par l'intuition ou le bon sens, on fasse cas de multiples qualités du fait que les lois soient votées en meilleur intelligence et par des gens compétents, mais ce n'est pas suffisant. Le contrôle nécessaire de LFB ne pourra être garanti sans le label scientifique. En l'occurrence, la science des relations entre les machines et les vivant, entre les logiciels et l'intelligence, porte le nom de Cybernétique et c'est donc à un avis cybernéticien qu'il faut se rendre

Où l'on trouve le schéma complet de la Démocratie Liquide, comptant les trois identifiants (sujet $, représentant R, objets-lois s) ainsi que l'invisible facteur psy flanqué de ses deux exclusions qui le renseignent par défaut.

En rapportant ses quatre composants à ces correspondances psychologiques, l'analyse à ce stade a 'humanisé' le système informatique LFB

 

L'examen cybernétique invalidant (sommaire)

Pour effectuer l'examen cybernétique de LFB le choix de G.Bateson est dicté, moins par le fait qu'il s'agisse d'une des plus hautes autorités en cette science, que par le fait qu'il l'a mieux que touts autres mêlée à la génétique et à l'anthropologie. Il est donc connaisseur du rapport de l'informatique avec la direction de l'évolution sociale. Particulièrement s'y concentre-t-il dans un chapitre consacré à la conscience vis à vis de l'adaptation (le darwinisme n'attribue de rôle dans l'évolution qu'à la compétition et aux probabilités). Il se concentre sur l'élément coupleur opérant entre l'individu, la société et l'environnement et selon la note principale qui résume son étude, les bonnes intentions qui promeuvent LFB sont catastrophiquement contredites par les lois cybernétiques :

Gregory Bateson in Vers une écologie de l'esprit - article : Effets du but conscient sur l'adaptation humaine (observation 18)

«... il s'est produit, au cours de ce dernier siècle, un phénomène sociologique singulier, qui menace d'isoler le but conscient des nombreux processus correcteurs qui pourraient provenir des parties moins conscientes de l'esprit. De nos jours, la scène sociale se caractérise par l'existence d'un grand nombre d'entités automaximisantes dont le statut juridique est, en quelque sorte, celui de "personnes" : ce sont les trusts, les syndicats, les sociétés, les partis politiques, les agences commerciales et financières, les nations etc. Mais, d'un point de vue biologique, ces entités ne sont pas des personnes, ni même des ensembles de personnes entières. Ce sont, en fait, des ensembles, de parties de personnes. Lorsque M.Dupont entre dans la salle du conseil de sa société, il est censé limiter strictement sa pensée aux buts spécifiques de la société en question, ou bien à ceux de la partie de cette société qu'il "représente". Fort heureusement, cela ne lui est pas entièrement possible, et certaines décisions de conseils d'administration sont influencées par des considérations qui proviennent de parties plus larges et plus sages de l'esprit. Mais, idéalement, M. Dupont est censé agir comme une pure conscience non corrigée - une créature déshumanisée.»

Cet extrait (où l'on reconnaît la description de spécialiste légiférants comme ils sont sélectionnés par LFB) a été rédigé en juillet 1968 pour un congrès qu'il présidait en Autriche. Plus tard et jusqu'à la fin de sa vie,on trouve encore une explication des arguments qui aboutissent à une telle sanction.

En achevant une discussion avec H.Skolimowski et autres à Dartington.H  in Une Unité Sacrée, en oct.1979 (il mourra/cancer le 28.oct.1979) Bateson ajoute :

«... au XVIIe siècle, le même homme, Descartes, a créé trois des principaux outils de la pensée contemporaine : 1) la coupure entre l'esprit et la matière ; 2) les coordonnées cartésiennes, le graphique - vous mettez le temps en ordonnée et vous montez une variable ; 3) le cogito - «Je pense donc je suis». Ces trois choses vont ensemble, elles ont tout bonnement mis en pièce le concept de l'univers - et nous vivons dans ses lambeaux.»

 

L'examen cybernétique (complet)

On pourrait donc penser que Bateson expose une vue particulièrement pessimiste de la civilisation moderne et, en effet, son objectivité de scientifique le conduit à dépeindre sans concession les tableaux de destruction, les plus fréquents dans les issues cybernétique, soit par inhibition soit par emballement - et du fait que l'apprentissage y soit demeuré non-élucidé. Mais cette science en a au moins pris conscience - ce qu'elle a précisé en terme de cybernétique d'ordre second. Cette Seconde Cybernétique affronte la logique de l'évolution dans l'évolution, l'Intelligence Artificielle à proprement parler et les notions d'éthique et de santé. En la pressentant, Bateson apporte la contre-contradiction qui, appelant à l'inapparent lien psy, exploite la déshumanisation et la renverse précisément comme support matériel d'humanité : ..

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